De l’Angleterre à la Russie, le continent européen tout entier est en effervescence. Nous sommes au XVIIIe siècle et c’est le siècle des Lumières. L’Encyclopaedia Britannica s’inscrit dans ce mouvement et née en Ecosse à cette même époque. Réputée politiquement conservatrice, celle-ci se distinguait alors de l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Encyclopaedia Britannica est le fruit de deux personnalités : Colin MacFarquhar et Andrew Bell. Ces derniers ont confié l’entièreté de la rédaction à un jeune érudit : William Smellie. La première édition voit le jour en 1771, soit six ans après sa création. Dès 1775, ses deux fondateurs songent à une seconde édition passant de trois à dix livres faits de cuir. Déjà un signe distinctif. Entre 1778 et 1797, une troisième édition est lancée. Celle-ci prévoit alors dix-huit ouvrages et trouvera près de 13 000 acquéreurs. Cette édition est suivie, en 1810, de la quatrième édition. La dernière sous le règne de ses deux fondateurs. Archibald Constable, jeune entrepreneur, décide de la racheter aux héritiers. En bon gestionnaire, il recrute les meilleurs auteurs de l’époque dont notamment David Ricardo. La contribution d’auteurs à succès permet à l’Encyclopaedia Britannica de gagner en popularité et d’accroître ses ventes. Ces dernières ne cessent de croître lorsque un supplément au classement alphabétique est ajouté. La vision pragmatique de son propriétaire permet aux ouvrages d’innover en terme de présentation des différents contenus. Plus tard, c’est au tour d’Adam Black de prendre les rênes de la société. Lui aussi parvint à innover et ajoute un outil de recherche. À nouveau, l’encyclopédie acquiert une incontestable notoriété. La neuvième édition, publiée en 1871 reste la plus célèbre. En effet, elle réunit les contributions de 1100 auteurs réputés dont 70 Américains et plus de 60 Européens. Ils font de l’Encyclopædia Britannica le