Ennui
Petit rappel : L’ennui au 17ème siècle est aussi l’angoisse.
L’ennui définit la pauvreté de l’homme et l’absence de raison dans ce qu’il fait, l’ennui c’est la misère intérieure .La liasse Ennui montre l’état d’angoisse dans lequel l’homme se débat, conséquence de sa vanité (orgueil ; inconstance).
Chez Pascal le mot « ennui » garde l’expressivité de son étymologie latine « in idio esse » littéralement : « être odieux ». C’est un dégout une haine de l’existence. L’ennui repose en effet sur l’idée que la vie est dominé par un destin fatal et cruel et d’autant plus injuste qu’il reste mystérieux. Et cette idée s’accompagne d’images affreuses où s’exprime un triple sentiment tragique de fuite et d’anéantissement.
L’homme à peine est il en repos sent sa dépendance et donc tombe dans l’ennui pour lui échapper il recourt à une vaine agitation qui lui fait à nouveau désirer le repos et ainsi dessuite (cercle vicieux)
I _ Le style pascalien :
Contraction fragment 73 « Description de l’homme
Dépendance, désir d’indépendance, besoins »
Anacoluthe entre l’orgueil et la curiosité
Paradoxe entre le désir et le besoin (désir pulsion de vie /besoin pulsion de mort)
L’aspect poétique donné par le rythme ternaire du fragment 73, et les sonorités en [é] dans le fragment 72
II _ Les difficultés
La difficulté dans cette liasse c’est de faire le lien entre l’ennui et les fragments car l’ennui y est presque absent
72 : Pascal parle de la communication et le langage comme moyen de divertissement face à l’ennui. Ainsi dans l’exemple donné l’homme ne voyage pas seulement pour ses yeux mais plutôt pour avoir une reconnaissance auprès d’autrui « on ne veut savoir que pour en parler » d’où l’apparition des termes vanité et orgueil il voyage pour se vanter. On peut voir aussi dans cet exemple le voyage comme manière de fuir l’ennui « je voyage par ennui avec l’alibi du savoir » Partir pour