Epilepsie
Cette intervention fait suite à un travail de thèse que j’ai intitulée : « l’épilepsie du sujet ». J’en dégagerai seulement quelques points-clés utiles pour situer l’enjeu que constitue:l’Annonce du diagnostic et surtout les effets qui s’en suivrentpour la personne concernée, son entourage, et lesprofessionnels qui ont à intervenir auprès du patient.
Ce travail m’avait amené à énoncer l’opportunité d’un « dispositif » qui viendrait accompagner ou faire partie de ce moment que constitue l’annonce du diagnostic, dispositif qui viserait surtout à faire advenir la parole de la personne ou des personnes concernées - chosequi n’est pas facile dans les temps de début de la maladie.
L’écoute porterait sur trois points : 1. Le récit de la crise intégrant la prise en compte de l ’entourage, 2. L’écoute des phénomènes d’aura et des signes précurseurs à la crise, 3. L’accueil du Réel de la crise,
I - le récit de la crise
Outre bien sûr, les consultations pour le diagnostic strictement médical et le traitement adapté qui s’en déduit, le malade est plongé dans une expérience majeure (pour les clichés : le caractère effrayant de la crise, la nécessité pour celui qui en est atteint de cacher son état, le retour à l’état sain etc…) qui a du mal à trouver ses mots, ses lieux et ses temps.
«Le retour à l'état sain» signifie qu' après la crise : il ne s’agit pas d’une guérison, mais d’un retour plus ou moins rapide à l‘état normal. L’enfant qui fait une absence en classe reprend le cours des événements après les avoir totalement perdus pendant son absence.
Celui qui est victime d’une grave crise peut être transporté dans un état d’extrême gravité, en état de dépendance à autrui, à l’hôpital, et se retrouver dans son état normal quelques heures après. La personne qui fait une crise d’épilepsie vit donc une succession d’états intenses et paradoxaux, sur un rythme rapide. Cette succession rend fragile toute proposition d’écoute comme