Epuisement des ressources, développement durable, décroissance... les classiques avaient-ils raison ?
"Epuisement des ressources, développement durable, décroissance...
Les Classiques avaient-ils raison ?"
En 2002, l'ancien chef de l'Etat Jacques Chirac déclarait au sommet de Johannesbourg « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Autrement dit, la Terre est asphyxiée par notre rythme de développement et le constat est inquiétant : ressources hydriques gaspillées et polluées, augmentation continue de la consommation du pétrole qui simultanément se raréfie, déforestation à grande échelle, crises alimentaires, demande énergétique non maîtrisée, réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles, taux d'accroissement démographique galopant et des centaines d'espèces de mammifères, d'oiseaux et de poissons considérées comme en danger d'extinction ... Nous vivons dans un système fermé où les ressources ne sont pas infinies. En conséquence de quoi, les hommes politiques parlent maintenant de développement durable. C'est-à-dire un développement qui permettrait de répondre aux besoins de la génération actuelle sans compromettre la possibilité de répondre à ceux des générations à venir. Certains mouvements anti-productivistes, anti-consuméristes et écologistes pensent que cela ne va pas assez loin et qu'il faut envisager une décroissance, une réduction prolongée, permanente et réfléchie du PIB. Cette situation préoccupante de notre présent et avenir rappelle étrangement une certain scénario des Classiques. Au XIXe siècle, des économistes comme David Ricardo ou encore Thomas Robert Malthus écrivaient que l'accroissement des riches n'était pas infini, que l'économie, inexorablement, se heurterait à des barrières qui bloqueraient le mouvement de croissance. Cet état se traduirait par une croissance zéro. Alors que la première révolution industrielle avait invalidé le scénario, la conjoncture actuelle semble remettre au goût du jour leurs prévisions pessimistes. Le constat alarmiste actuel était-il prévisible comme