ESSAI SUR LE DON

=>Edition PUF, présentation de Florence Weber<=

Problématique :
Quelle est la règle de droit et d’intérêt qui dans les sociétés de type arriéré ou archaïque, fait que le présent reçu est obligatoirement rendu ? Quelle force y a-t-il obligatoirement rendu ? Quelle force y a-t-il dans la chose qu’on donne qui fait que le donataire la rend ?
Les premiers concepts évoqués dans les premiers pages :
Dans les sociétés tribales, on échange pas d’une personne à une personne. Ce sont des collectivités qui échangent (clans, familles) : c’est ce qu’on appelle des prestations totales. Ces collectivités échangent des festins, des politesses, des rites, des femmes, des enfants. Dans ce livre il est question d’un terme très important : le potlatch.
Qu’est-ce que le potlatch ? Il faut savoir que le potlatch est avant tout une cérémonie dans laquelle il y a des échanges compétitifs, et antagonistes. Le potlatch c’est à celui qui sera le plus généreux.
C’est à celui qui aura offert le plus de richesse, qui aura le plus d’honneur. Cette compétition va même jusqu’à la destruction d’objet. C’est à celui-ci qui aura détruit le plus de richesse. Cette cérémonie se fait souvent entre clans voisins.
Le taonga, c’est tout ce qui rend riche, puissant influent, c’est un trésor, c’est les choses que l’ont échangent. Dans chaque chose échangé, il y a ce qu’on appelle le hau. C’est l’esprit de la chose donnée, c’est un pouvoir spirituel. C’est dans la chose donnée que se trouve cette force qui contraint le donateur à la rendre. Accepter quelque chose de quelqu’un, c’est accepter quelque chose de son essence spirituelle de son âme. Dans le potlatch, on est obligé de rendre un don, mais aussi de le recevoir. Refuser de donner, négliger d’invité, refuser de prendre, cela revient à déclarer la guerre, c’est refuser l’alliance et la communion. On donne parce qu’on y est forcé, car le donataire possède une sorte de droit de propriété sur tout ce qui appartient au donateur.
Dans ces