Essor et identité urbaine
Selon l’expression « l’air de la ville rend libre » de Max Weber, la ville est donc un territoire nouveau où va s’imposer une idéologie particulière. Alors que la révolution urbaine du XII° siècle s’achève sur des villes construites par des hommes qui considèrent plus la société que les constructions, le territoire urbain se trouve être un emplacement où se mêle habitations, commerce et agriculture. Cette place n’est pas du tout pensée et s’établit en fonctions des envies de la population. On ne peut pas encore faire la différenciation entre ville et village, selon les critères de notre époque. La plupart des villes restent de petites importances et gardent toujours de grandes relations avec ses campagnes environnantes. Ces relations permettent un essor urbain. Il s’agit en fait de l’expansion d’un noyau préurbain par l’afflue d’une population diverse. Même si certaine ville sont totalement pensées dans leur construction, chaque aire urbaine possède un certain nombre de caractéristiques qui expliquent l’essor urbain. Mais cela ne peut s’accompagner que par une prise de conscience de la population nouvelle qui y vit. Cette dernière est le facteur principale de l’apparition d’une ville au sein d’un territoire. Elle veut s’émanciper et affirmer son autorité. En créant une unité, les habitants permettent de donner naissance à une nouvelle zone, une communauté autonome et existante au regard des autorités supérieurs. Dans quelles mesures peut-on parler de l’émergence d’un monde urbain ? Une ville médiévale est une construction réfléchie qui va amener l’apparition d’un territoire à part entière qui favorise l’expansion d’une société particulière.
I - QU’EST-CE QU’UNE VILLE MEDIEVALE ?
Nous essaierons de définir le mode d’apparition des villes dans un phénomène d’essor urbain.
A - UNE TYPOLOGIE URBAINE
Il existe, au Moyen-âge, trois types différents de villes : · Dans les pays qui furent énormément romanisés, le réseau de