Est-ce parce qu'ils sont ignorants que les hommes ont des croyances ?
Opinion commune : »Croire » s’oppose ainsi radicalement à »savoir », l’homme qui croit est celui qui accepte de ne pas savoir, de s’en remettre à sa subjectivité. Et inversement, l’homme qui sait ne peux plus croire, car libéré de l’ignorance, éclairé par la raison, il ne peut plus se satisfaire par un discourt validant l’irrationnel.
Contradiction : Mais le sujet nous invite, semble-t-il, à remettre en question le rapport entre ignorance et croyances. L’ignorance est-elle réellement la cause de la croyance ? Est-ce parce que l’homme ne sait pas qu’il doit se contenter de croire ? Or, nous pouvons constater que malgré le progrès des sciences, les certitudes subjectives restent dominantes. Malgré la séparation de l’Eglise et de l’Etat et le développement de l’athéisme chez l’homme moderne, les croyances religieuses ou autres gardent une place clé dans notre existence. Elle constitue des visions du monde et un ordre de valeurs qui continuent à codifier nos vies. Les croyances sont déterminantes dans notre mode de vie.
Problème : Les croyances ne sont-elles qu’un palliatif au manque de savoir ? Est-ce l’incapacité à comprendre rationnellement le monde qui engendre les croyances ? Si tel est le cas, plus l’homme exercerait sa raison, moins il serait porté à croire. Ou bien les croyances font-elle apparaître un autre domaine de vérité et de légitimité que celui de la raison ? La croyance alors ne serait plus l’indice d’une insuffisance de la pensée mais au contraire l’expression de sa force, sa capacité à