Esthétique de la réception : la critique
I : Critique et rhétorique
II : Panorama de la critique
III : A quoi sert la critique ?
I : Critique et rhétorique :
1) définition de la critique : du grec signifiant : séparer / juger. L’activité critique se définit d’abord comme une activité de jugement. Critique littéraire = jugement des œuvres littéraires.
Selon Kant : Critique de la faculté de juger :
Le jugement en général est la faculté de penser le particulier comme contenu sous le général
Ramener l’œuvre à des lois générales.
- Ces lois peuvent être des lois de fonctionnement, de composition, dans ce cas, l’activité de jugement consistera à discerner et décrire ces principes généraux de fonctionnement : critique descriptive. C’est la plus grande part de la critique aujourd’hui. Ramener les œuvres à des principes généraux : cf. : la critique narratologique : ramener tout récit à des règles de fonctionnement : Genette.
- Ces lois peuvent être des normes éthiques ou esthétiques : l’œuvre particulière est comparée à des normes du bien et du beau. Dans ce cas, le jugement est normatif : critique normative, prescriptive liée à un jugement de valeur. Dire si l’œuvre est conforme à une norme de la beauté et de la morale.
Aujourd’hui la critique dans le champ universitaire correspond majoritairement à l’activité de jugement comme discernement. Il s’agit d’interpréter les œuvres ou d’expliquer les œuvres ou de les décrire selon des schémas de plus en plus sophistiqués et complexes.
Cela dit jusqu’au XX, la critique a été largement normative et liée à des jugements de valeur.
Aujourd’hui le jugement de valeur est réservé à la critique journalistique considérée comme secondaire. La critique universitaire se veut objective et scientifique. La critique comme activité de lecture savante a évolué entre 19ème et 20ème. D’une lecture qui prétendait imposer des normes aux œuvres à une lecture qui aujourd’hui impose des normes aux lecteurs.
Aujourd’hui : l’art