Etat et marché, substituts ou compléments ?
Philippe Séguin, président de la Cour des comptes avait dit que « L’Etat n’est pas une entreprise, sa continuité d’exploitation est assurée. Il n’est pas à vendre et n’a pas vocation à fusionner avec d’autres Etats. », il montre une réelle différence entre l’Etat qui est une institution politique et l’entreprise qui est un acteur économique des marchés. Pourtant, cette différence ne les rend pas forcément incompatibles. Pour les libéraux, l’Etat est un agent nécessaire à l’existence et au bon fonctionnement de l’économie de marché alors que pour les néoclassiques l’Etat remédie aux imperfections du marché et doit assurer la pérennitude du processus concurrentiel. Cette interaction qui existe entre l’Etat est les marchés est caractérisée différemment selon les différents courants de pensé mais il est indéniable que l’un peut influer sur l’autre. Se pose alors la question de savoirs s’ils peuvent se passer l’un de l’autre ? Dans quelle mesure l’intervention étatique est-il nécessaire ?
I- L’Etat dont l’intervention née des défaillances du marché…
• Le principe de subsidiarité Pour Adam Smith l’Etat agit en réponse aux défaillances du marché, il ne fait que ce que l’initiative individuelle ne saurait prendre en charge. Ca présuppose que l’homme politique est soumis à une information asymétrique, il sait moins bien ce qu’il faut faire que les agents économiques → Son action doit donc être seconde.
→ La difficulté est de prouver la défaillance de l’initiative privée.
1) L’Etat internalise les externalités
→ Prise en compte des externalités
Effet externe : situation où l’acte de consommation ou de production d’un agent influe sur l’utilité d’un autre sans que cette interaction ne transite pas le marché.
Externalités négatives :
• Solution de Pigou → taxer celui qui en est à l’origine En taxant les entreprises, les pouvoirs publics modifient leur comportement. Ils intègrent dans leur