Etre catho
Débat entre Mgr Barbarin et Guy Aurenche. Plus de 400 personnes se pressaient le 22 septembre dernier à Lyon, dans un amphithéâtre de la Catho. Invités par les Amis de La Vie, le CCFD et la pastorale des jeunes, l’archevêque de Lyon,
[pic]
Être catholique
Cardinal Barbarin : Etre catholique, c’est d’abord être chrétien, et suivre Jésus. Le suivre, c’est être certain de sa présence indéfectible, c’est semer l’Evangile en étant à la fois le semeur et le grain... Etre catholique, c’est être certain que dans n’importe lequel de mes actes, j’engage le monde entier, et j’ai le souci de tous. Un catholique se met au service de l’homme, et de tout le corps social, comme Jésus s’est fait serviteur, et comme l’Eglise est servante. Il n’a pas peur de se confronter aux affaires du monde. Jean-Paul II donnait un exemple, dans Centesimus annus : un chef d’entreprise catholique sait prendre des risques, il crée des emplois, il fait du profit, c’est bien... Et il ajoutait, après ces trois points de suspension : tout dépend de ce qu’il en fait ! Pour nous mettre en marche, pour se ressourcer, nous avons besoin, en amont, du silence et de la prière. Comme Jésus le faisait, avant d’aller enseigner dans les campagnes et les villages.
Guy Aurenche : Plutôt qu’ « être catholique », je m’interroge sur le « comment vivre catholique » ! Pour vivre catholique aujourd’hui, devenons chrétiens, en appétit de l’autre. Regardons notre prochain avec notre cœur, pas seulement avec nos yeux et notre cerveau ! « Donne moi à boire », dit Jésus à la Samaritaine. Autrement dit : j’ai besoin de toi ! Si tu n’es pas là, je ne peux pas continuer ma route.
Vivre chrétien et catholique c’est découvrir les enjeux de l’universalité - le contraire de l’uniformité - qui se décline dans la diversité et la pluralité. Cette diversité est possible grâce à la collégialité. Elle est difficile à vivre... Mais si la collégialité avait