Etre heureux, est-ce satisfaire tous nos désirs ?
Introduction :
Chaque personne voudrait voir tous ses désirs satisfaits. Qui n’a jamais rêvé, au moins une fois, de voir tous ses désirs se réaliser ?
« Être heureux », c’est atteindre le bonheur, qui est un état de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l’esprit. « Satisfaire », c’est rejoindre un plaisir provenant de l’accomplissement, de la réussite d’une chose souhaitée, désirée... Le terme « Tous » représente la totalité, sans aucune exception. Et enfin, des « désirs », ce sont des phénomènes physiologiques et psychologiques qui nous poussent à acquérir un objet (Matériel ou non) afin d’en tirer un plaisir.
D’après Pascal, « Tous les hommes désirent d’être heureux », mais, peut-on être heureux si nos désirs ne sont pas satisfaits ? Autrement dit, est-ce possible d’atteindre le bonheur sans pour autant ne pas réaliser tous nos désirs ? Quel rapport faut-il établir entre le bonheur et le désir ?
Si la non satisfaction de nos désirs, voire d'un seul d'entre eux, s'accompagne nécessairement d'un sentiment de frustration, et donc de souffrance, il ne peut y avoir de bonheur que si tous nos désirs sont satisfaits. Le bonheur, en ce sens, c'est la satiété. Cependant il faut y regarder de plus près. Deux principales raisons, en effet, contestent une telle définition du bonheur. Si mon désir est de voler, de tuer, de violer …, puis-je identifier mon bonheur au plaisir que me procure la satisfaction de mon désir ? Non seulement la satisfaction de tous nos désirs n'est pas moralement acceptable mais il n'est pas sûr non plus que cette satisfaction nous procure le bonheur que nous en attendions. Peut-on réduire, en effet, le bonheur aux plaisirs immédiats liés à la satisfaction des désirs ? Mais il y a plus : la satisfaction de tous nos désirs est-elle elle-même désirable ? N'est-elle pas en contradiction avec notre désir même d'être heureux ? A supposer, en effet, que tous nos désirs