Etude du vote, objet de la science politique
SUJET :
Dans une démocratie, l’élection représente, en effet, un double jeu : d’une part, elle fonctionne comme « principe de légitimité », les autorités politiques tirant initialement leur crédit du suffrage populaire ; d’autre part, elle fonctionne comme « instance de régulation », participant de façon périodique à la désignation et à la destitution des autorités politiques.
Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que l’étude systématique du vote constitue, dans presque toutes les démocraties libérales, un objet préférentiel de la science politique.
INTRODUCTION
Depuis quelques années, on assiste, dans plusieurs pays d’Afrique, à un retour de régime autoritaire. Seul le Bénin qui a connu une alternance véritable par voie des urnes. Or, le vote qui a pour règle d’or : « un homme, une voix » constitue un instrument mis à la disposition de tous les citoyens-électeurs pour exprimer leur volonté. C’est le fondement théorique principal de la démocratie. De ce fait ; Abraham Lincoln a repris le principe évoqué par Périclès qui stipule que « la démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ». Ainsi, il ne s’agit pas seulement de mécaniques démocratiques. Les enjeux sont idéologiques dans la mesure où la mondialisation paraît obscurcir les clivages politiques au risque de reléguer les classes populaires au rôle de forces d’appoint électorales. On est devant un système politique où l’élection a pour objectif de désigner une ou plusieurs personnes pour exercer un mandat électoral. Par son vote ; le corps électoral leur transfère la légitimité nécessaire pour diriger le pays. En plus, il a la faculté de récompenser ou de sanctionner les tenants du pouvoir par le biais du suffrage. C’est là qu’intervient la science politique par l’intermédiaire de sa branche qui n’est autre que « la sociologie de vote ». Est-il audacieux d’avancer que le suffrage populaire devrait redevenir la source de