Etudiant
Zola, théoricien du roman naturaliste, nous donne une définition de cette tendance : " Notre héros... est le sujet physiologique de notre science actuelle, un être qui est composé d'organes et qui trempe dans un milieu dont il est pénétré à chaque heure... Tous les sens vont agir sur l'âme. Dans chacun de ses mouvements, l'âme sera précipitée ou ralentie par la vue, l'odorat, l'ouïe, le goût, le toucher. "En effet, le naturalisme est une accentuation du réalisme sous l'effet des nouvelles doctrines scientifiques. On sait d'ailleurs que Zola s'est beaucoup intéressé aux travaux de Darwin. Nous constatons que L'Œuvre est, par certains aspects, un roman naturaliste. C'est ainsi que Zola nous fait découvrir le monde des arts en s'appuyant sur ses recherches, qu'il met en scène des personnages bien particuliers et qu'il met ses théories en abîme.
Nous débuterons cette étude par la découverte du monde des arts.
Tout d'abord, Zola nous décrit les coulisses de la création par le biais de la description des ateliers, des techniques utilisées et du rôle des modèles.
Zola décrit les ateliers de peinture mais aussi ceux d'architecture et de sculpture.
En premier lieu, nous décrirons les ateliers de peinture. Le premier atelier de Claude est petit et "empli de tableaux violents" comme nous l'explique Christine au début du roman. Son second atelier est "petit et incommode" et n'est accompagné que d'une étroite chambre et d'une cuisine très réduite. C'est pour cette raison que Claude décidera, un peu plus tard, de louer un ancien séchoir de teinturier de quinze mètre de long sur dix de large. L'atelier de Bongrand, quant à lui, est vaste et "orné des seules études du maître". Claude et Bongrand passent la majeure partie de leur temps à peindre dans leurs ateliers, mais, malgré cela, ils n'attachent pas d'importance à la décoration ni au mobilier de ce dernier. Contrairement à eux, Fagerolles, une fois le succès venu,