etudiant
La piraterie au large de la Somalie se distingue par sa dimension et sa nature, notamment par un recours fréquent à la prise en otage des équipages, des navires et des cargaisons en échange d'une rançon ; elle diffère en cela de pratiques plus anciennes privilégiant l'attaque de navires dans les voies navigables et les ports, le harcèlement et l'enlèvement de personnes, le vol de biens et parfois de cargaisons. C’est cette évolution, conjuguée à l’accroissement des pertes, qui a conduit au transfert du risque lié à la piraterie (incluant la baraterie et les vols avec violence) de l’assurance Corps à l’assurance Risque de guerre, ce qui correspond mieux au principe actuel de priorité donnée aux risques humains. En outre, l'augmentation de la durée des détentions et de l'ampleur des rançons est de notoriété publique. Cependant, même si le problème est toujours présent, il est sans doute moins aigu. L’engagement naval de plusieurs états, la mise en place de convois dans le Couloir de Transit International Recommandé (IRTC) ainsi que la mise en pratique progressive du manuel Best Management Practices – édition du 4 août 2011 –, lui-même substantiellement revu et augmenté, ont chacun contribué à la chute du nombre d’attaques abouties – notamment par le durcissement des navires et par l’observation des procédures de protection contre les actes de