Euro
Dans les mois qui viennent, on peut s’attendre à de mauvaises nouvelles sur le front grec. Celles-ci pourraient réveiller le volcan des marchés et lui faire cracher de nouveau ses poussières pour embrumer nos économies. Compte tenu des difficultés rencontrées pour aider les Grecs, on n’ose imaginer la cacophonie qui résulterait de la nécessité d’aider l’Espagne si elle devait être touchée. Et cela d’autant plus qu’une aide à l’espagne réclamerait des sommes bien supérieures : entre 350 et 500 milliards d’euros, selon les estimations. L’absence totale de leadership européen, que ce soit de la part de la Commission européenne, d’Herman van Rompuy ou de la présidence espagnole du Conseil européen, fait craindre le pire pour la suite.
La hausse des taux d’intérêt
Le deuxième scénario à risque est celui d’une hausse trop rapide des taux d’intérêt. L’Europe est la zone qui reste le plus à la traîne de la croissance mondiale. Si le reste du monde repart plus vite, les prix du pétrole et des matières premières vont monter, poussés à la fois par la demande et par la spéculation. De quoi rendre la Banque centrale européenne (BCE) nerveuse ; d’autant plus qu’il est à peu près sûr que, dans l’année qui vient, la Fed américaine annoncera haut et fort qu’elle va remonter ses taux à court