Europe politique en 14
La sécurité et l'hygiène dans les mines
S'il était un métier à ne jamais devoir oublier, sans doute serait-il celui de mineur. De tous temps, ces hommes, femmes et parfois même enfants, méprisés par les classes sociales dominantes, contribuèrent dans le courage et la misère à effectuer un travail que souvent ils héritaient, sans libre choix, de leurs ascendants. Mais le terme " métier " convient-il éthiquement pour désigner le labeur exécuté par ces êtres humains ? Ne conviendrait-il plutôt pas mieux d'utiliser les mots exploitation ou encore esclavage ?Bien qu'ayant évoluées au cours des siècles, les conditions de travail et de vie des mineurs furent déplorables, frôlant bien souvent les limites de l'acceptable.
Jeunes mineurs
I) Les siècles passent
Dans le bassin carmausin, l'exploitation du charbon remonte au XII ème siècle. Découvert sur les bord du Cérou, une petite riviere traversant Carmaux, il est d'abord recherché par les laboureurs propriétaires du sol.
A la fin du XVII ème siecle, la noblesse et les groupements de propriétaires se réservent les exploitations, ce qui favorise l'évolution des techniques d'extraction.
Au XVIII ème siecle, l'emploi du charbon se généralise en Europe, et il apparaît indispensable au gouvernement de réformer le droit minier car les exploitations sont devenues anarchiques au fil du temps. L'arrêt de 1744 définit des règles afin de limiter les abus, il réaffirme l'entière propriété du roi sur le sous-sol français, ainsi que les devoirs des exploitants envers la sécurité et les conditions de travail des charbonniers.
De 1822 à 1832, le nombre de mineurs augmente de 189 à 270 personnes. En 1848, leur condition est améliorée, notamment par la hausse des salaires, mais l'évolution technique prend beaucoup de retard, la première machine à vapeur n'est introduite qu'en 1811.
II) Conditions de travail
Les patrons disposent de peu de moyens pour remplacer le matériel vétuste et dangereux pour le travail