Euthanasie
La première cause : la douleur mal calmée. Or, il est maintenant unanimement admis que la douleur peut et doit être soulagée efficacement chez tous les malades. Même si la douleur ne disparaît pas totalement, il n’est plus admissible de voir des malades souffrir au point de demander que l’on abrège leur vie. Lorsqu’une demande d’euthanasie en rapport avec la douleur survient, si l’équipe soignante ou le médecin généraliste ne parvient pas à soulager la douleur efficacement et rapidement, il faut adresser le patient en consultation dans un service spécialisé en soins palliatifs ou en traitement de la douleur.
La deuxième cause, certainement la plus importante en fréquence : la perte de dignité. La perte de l’indépendance, de l’autonomie, le rejet par les autres, le détournement du regard vont mettre le malade dans une situation intolérable. Il ne se sent plus reconnu comme une personne et peut alors être amené à demander l’euthanasie. Mais cette souffrance n’est pas liée à la maladie elle-même ou aux différents symptômes, elle est liée au regard que les autres portent sur le malade.
La vraie réponse réside donc, non pas dans l’euthanasie qui voudrait faire disparaître le malade et sa souffrance, mais dans une modification du regard porté sur le malade pour le transformer en un vrai regard d’amour qui lui rende sa dignité de personne. C’est ce que font tous ceux dont la vocation est d’aider les malades à mourir dans la vraie dignité.