La coproculture se définie comme étant l’examen bactériologique des selles, elle se pratique sur selles liquides, molles, glaireuses ou hémorragiques, ou sur indications précises pour selles solides. Le but essentiel de cet examen et de rechercher, parmi une flore commensale dense et variée, les microorganismes pathogènes. En effet, la flore colique comprend près de 400 espèces différentes. La majorité est représentée par des bactéries anaérobies, les entérobactéries représentent seulement 5 à 10 % de cette flore. (Rémic, 2010)
La coproculture est prescrite pour : la recherche de la cause infectieuse d’une diarrhée, le dépistage des portages asymptomatiques (à Salmonella, Campylobacter ou Yersinia) et les enquêtes épidémiologiques. Selon l’OMS, la diarrhée est caractérisée par “ l’émission d’au moins trois selles par jour de consistance anormale depuis moins de 14 jours”. Elle peut être aiguë, persistante ou chronique. Les diarrhées bactériennes peuvent être invasives, dues à des toxines ou mixte. Ce sont ces caractéristiques qui font que le prescripteur doit donner le minimum d’informations pertinentes et indispensables au laboratoire pour orienter la recherche vers des germes pathogènes particuliers. Afin d’étudier les principaux germes pathogènes recherchés lors d’une coproculture, j’ai décidé de me pencher sur quatre cas de contexte clinique et d’âge différents.

Matériels et méthodes * * A. Matériels * Echantillon de selles : recueillit dans un flacon stérile. Il doit être conservé à température ambiante si le délai entre le recueil et la transmission au laboratoire ne dépasse pas deux heures, dans le cas contraire, il faut le conserver à +4°C au maximum pendant 12h. * Lames * Pipettes Pasteur à pointe fermée à usage unique * Oeses calibrées à 10µl * Sachets pour incubation en atmosphère micro-aérophile * Pipettes pasteur stériles * Solution saline stérile * Sérum nonavalent pour la recherche EPEC (Escherichia coli