Exercice de style

L’horreur

C’est Halloween. Marie se réveille en sursaut. Son réveil n’a pas sonné et elle est en retard. Elle se jette hors de son lit mais ne prend pas le temps de le faire.
La jeune fille saute dans les habits savamment choisis la veille, qu’elle doit mettre pour l’école en ce jour de la Fête de l’horreur. Elle prend à peine le temps de souligner de noir le bord de ses yeux et de ses lèvres devant le miroir de la salle de bain et descend les escaliers pour aller chercher un goûter. Elle remonte dans sa chambre. Bizarre ! Son lit est fait mais elle se dit que c’est peut-être elle finalement qui l’a fait avant de descendre ! Tout est possible, elle est si stressée !
Elle prend ses affaires et court à la gare. La rue est déserte et il fait encore très noir. Elle traverse la route et croise le chat noir de son voisin comme un mauvais présage. C’est là qu’une mauvaise impression la hante. Marie est persuadée d’être suivie et ne peut s’empêcher de regarder toujours derrière elle, comme poursuivie par une ombre qui lui colle à la peau. Il lui semble même entendre des pas qui se rapprochent de plus en plus.
Et comme une suite logique, elle ne voit pas les escaliers qui mènent à la gare et elle y tombe lourdement. La jeune fille se relève aussitôt miraculeusement indemne et au même moment voit une vieille dame vêtue d’un vieux manteau long et portant un drôle de fichu sur la tête, qui lui fait un drôle de signe de la main. Dans sa chute, le sac de Marie s’est déversé sur le sol. Le temps de rassembler ses quelques affaires, de relever la tête et la dame avait disparu. Pourtant, pas d’autre issue, pas d’autre alternative que d’emprunter le sous-passage qui mène au quai…
Paniquée, la jeune demoiselle prend ses jambes à son cou, traverse le passage peu éclairé et arrive de justesse à monter dans son train avant que les portes ne se referment sur elle, telle une protection. Ouf, en sécurité ! La journée a bien commencé