Explication de la lettre de ménécée
A. Même jeune, on ne doit pas hésiter à philosopher. Ni, même au seuil de la vieillesse, se fatiguer de l’exercice philosophique. Il n’est jamais trop tôt, qui que l’on soit, ni trop tard pour l’assainissement de l’âme. Tel, qui dit que l’heure de philosopher n’est pas venue ou qu’elle est déjà passée, ressemble à qui dirait que pour le bonheur, l’heure n’est pas venue ou qu’elle n’est plus. Sont donc appelés à philosopher le jeune comme le vieux. Le second pour que, vieillissant, il reste jeune en biens par esprit de gratitude à l’égard du passé. Le premier pour que jeune, il soit aussi un ancien par son sang-froid à l’égard de l’avenir. En définitive, on doit donc se préoccuper de ce qui crée le bonheur, s’il est vrai qu’avec lui nous possédons tout, et que sans lui nous faisons tout pour l’obtenir.
- LE PHILOSOPHER.
La plus part du temps, on considère la philosophie comme une matière abstraire. Au contraire, pour Epicure, elle est une pratique qui aide à vivre et qui est essentielle puisqu’elle mène au bonheur. Il faut rappeler ici que la question : « comment être heureux? Comment atteindre le bonheur ? » est a question fondatrice de toutes les réflexions d’Epicure. Le bonheur constitue sa principale préoccupation .
Epicure reprend ici un lieu commun de la philosophie antique : à quel âge doit-on faire de la philosophie? Ainsi les sophistes pensaient que seuls les jeunes gens devaient philosopher mais qu’il était ridicule de continuer l’âge mûr arrivé, alors que pour Aristote on ne peut véritablement philosopher qu’à