Explication de texte crébillon fils
Explication de texte : lettre XXV
La Marquise de M***, héroïne du roman épistolaire de Crébillon fils, entretient avec le Comte de R*** une correspondance amoureuse assez tumultueuse.
Dans cette lettre, la vingt-cinquième, la Marquise tente de faire croire à son amant qu’elle ne l’aime plus, après avoir appris qu’il lui avait été infidèle.
Cette lettre met en scène un discours d’une femme blessée, trahie par l’être aimé. La Marquise a pris la décision de se séparer du Comte et de ne plus le revoir, tout au long de la lettre nous avons une opposition entre le « vous » et le « je » avec une occurrence de « nous » pour marquer un temps révolu, celui de l’amour, car la Marquise a bien l’intention de l’oublier.
Alors, comment à travers le procédé d’antithèse, le discours d’une femme blessée se traduit-il ?
Dans un premier mouvement qui s’étend de la ligne 1 à 12 nous allons voir comment l’héroïne arrive à contenir sa dignité ; puis de la ligne 13 à 27, nous analyserons dans un second temps l’explosion de la vengeance, puis dans une troisième partie qui commence à la ligne 28 jusqu’à la fin du texte ligne 36, nous observerons le discours généralisateur d’une femme trahie.
Dès la première ligne de la lettre, le ton est donné, c’est une lettre de rupture. Elle commence par l’adverbe de négation « NON » mis en majuscule pour souligner le caractère décidé de la Marquise à ne plus voir le Comte ; ce caractère est mis en relief par toutes les formules négatives relevées tout au long du texte, à savoir : « ne … pas » (ligne 1-4-5-6-23-25-) , « ne … plus » (ligne 5-16-17-21-33) , « ne … point » (ligne 29).
On note également que la Marquise tente a faire ressentir chez son destinataire une atmosphère d’indifférence, comme on le voit ligne 1 à 3 ; elle réfute tous les efforts du Comte, une indifférence renforcée par l’adverbe « trop » qui montre l’exagération : « vous m’êtes à présent trop indifférent »,