Explication de texte, sur l'eau (maupassant)
p. 144 – 145, « Soudain, un petit coup sonna [...] au fond de cette eau noire. »
Le passage présent est extrait du conte fantastique Sur l’eau de Guy de Maupassant. Publié en 1891, le récit a paru dans le recueil de nouvelles La Maison Tellier, après avoir déjà été publié sous le titre En canot quelques années auparavant. Ayant la forme particulière d’un soi-disant récit d’encadrement, qui se caractérise par sa structure en plusieurs couches, Sur l’eau raconte deux histoires en même temps : Une première partie du conte, la trame, décrit comment, lors d’un séjour dans une résidence d’été au bord de la Seine, le premier narrateur a fait connaissance d’un de ses voisins. Elle rassemble à une introduction et donne compréhension sur les circonstances du récit. Dans une deuxième partie, dont laquelle est aussi issu le passage traité, suit l’histoire imbriquée, la narration du voisin, qui raconte un évènement singulier qu’il a expérimenté il y a une dizaine d’années : Canotier passionné, il avait pris - après avoir passé une soirée avec un ami - la voie d’eau pour retourner chez lui. Ayant arrêté son canot pour profiter de la tranquillité et de la paix de la nuit, il pouvait – au moment qu’il voulait repartir – ne plus lever son ancre. Forcé de rester, capturé dans sa barque, il était donc bloqué à pied d’œuvre, et progressivement la tranquillité, premièrement appréciée, l’incitait à délirer des fantasmes. Or, l’extrait peut être découpé en trois parties : La première partie, « Soudain, un petit coup sonna contre mon bordage […] Je me rassis épuisé », rapproche le lecteur à la situation. Elle contient une brève description des objets présents – le bordage du canot, le courant, la chaîne, l’ancre – et donne une première idée de l’état d’âme de l’homme. Dans une deuxième partie, « Cependant, la rivière s’était peu à peu couverte […] groupes de peupliers d’Italie », il suit une description plus vaste de l’environnement.