Expos Mano Lescaut Partie III
Intro partie III :
Nous avons vu dans la partie 1 ce qu’était la morale au 18siècle : en effet la morale des lumières n’était pas la morale religieuse.
Le roman « Manon lescault » montre effectivement les transgressions de la morale (cf partie 2) mais également les manifestations de la vertu (cf partie 1). La question qui se pose est l’œuvre Manon Lescaut propose-t-il une morale ?
Nous allons donc étudier cette question en tentant de préciser le type de morale (religieuse ou au sens des lumières).
1) Le Roman : Les passages clés qui font penser à un roman moral (ambiguité : morale religieuse ou morale aux temps des lumières ?) On trouve dans ce roman beaucoup de signes de morale «purement » religieuse.
Par exemple, avant de mourir, Manon ouvre enfin les yeux sur l’amour de Des Grieux et la morale chrétienne semble reprendre ses droits avec le désir de vertu.
Des Grieux lui s’en veut et cite : « Le ciel ne me trouva point sans doute , assez rigoureusement puni . il a voulu que j’ai trainé, depuis, une vie languissante et misérable. Je renonce volontairement à la mener jamais plus heureuse ». On est encore dans la morale chrétienne.
Autre exemple, lorsque Des Grieux est à la Nouvelle-Orléans, il dit « L’innocence de nos occupations, et la tranquillité où nous étions continuellement, servirent à nous faire rappeler insensiblement des idées de religion. Manon n’avait jamais été une fille impie. Je n’étais pas non plus de ces libertins outrés, qui font gloire d’ajouter l’irréligion à la dépravation des moeurs. L’amour et la jeunesse avaient causé tous nos désordres. L’expérience commençait à nous tenir lieu d’âge ; elle fit sur nous le même effet que les années. »
De la même façon, dans cet extrait, des Grieux évoque des idées de morale religieuse « fille impie, libertin, dépravation des mœurs » et en même temps il se justifie : « l’amour et la jeunesse avaient causé tous nos désordres », sans doute pour expliquer