exposé de geographie l'union européenne laicité
Il est important de faire un rappel sur comment c’est construite notre conception de la laïcité. Cela permettra de voir en quoi, ce particularisme n’est pas interprété a priori par l’ensemble des populations européennes ni pas les dirigeants des Etats. C’est tout au long d’un parcours de plus de deux siècles que s’est bâtie cette conception qui a permis à ce qu’existe en France la paix religieuse.
Trois grandes ruptures ont engendré ce qu’il est convenu d’appeler « la laïcité à la française ». La première est celle provoquée par la Révolution lorsque le pouvoir de l’Etat passe du Roi à la nation. Elle affranchit l’individu et elle sépare l’église de l’Etat. L’article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen du 26 aout 1789 consacre cette évolution : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’émane expressément du peuple. »
La deuxième rupture est la séparation des églises et de l’école. L’instituteur à l’école, le maire à la mairie et le prêtre à l’église. Edgar Quinet , auteur de la dictée « Aucune machine ne vous dispensera d’être un homme », disait que l’instituteur laïque doit-être « le précepteur du souverain », c’est-à-dire du peuple. Il s’agit bien de former des citoyens critiques, munis des outils qui leur permettront de perfectionner la République.
La troisième rupture est la séparation des Eglises et de l’Etat appliquée par la loi du 9 décembre 1905 que nous célébrons aujourd’hui. Ferdinand Buisson traduisait cette séparation comme étant ce qui « substitue à un partage d’autorité entre deux pouvoirs rivaux, la distinction entre deux fonctions qui n’ont pas lieu de se heurter. Le pouvoir est exclusivement civil, puisqu’il n’est que la nation se gouvernant elle-même et elle seule. »
Toute cette histoire a produit l’article 1er de la Constitution de la République du 4 octobre 1958 qui formule que « la France est une République