L’ouvrage que j’ai choisi de présenter se nomme Taïga. L’auteure est Florence Reynaud, qui a par ailleurs toujours eu une véritable passion pour le grand Nord et les enfants sauvages. Ce roman d’aventure a été publié pour la première fois chez les éditions Bayard Jeunesse en 1999, puis réédité en 2005 chez Pocket Junior. L’histoire se passe en Sibérie: Une louve, en quête de nourriture dans la taïga, par sur les traces d’ un jeune garçon, Ivan qui devait rejoindre ses parents, seul rescapé d’un accident d’avion. Il est traumatisé et rencontre cette louve qui elle aussi est seule; elle a perdu son compagnon et ses louveteaux et meurt de faim. Entre les deux s’entremêlent de nombreux sentiments : d’abord de la crainte, puis de la protection et de la tendresse. Intervient un trappeur,qui se lance à la poursuite de la louve qui a dévoré une de ses prises. Mais la Louve, comme l’enfant, arriveront à retrouver les leurs.
L’extrait que je propose de vous lire est selon moi représentatif des points forts que je vais vous exposer. (pages 12-14)
L’ensemble de l’œuvre est appropriable pour des élèves de cycle 3 en CM2.
Mon exposé s’articulera en 3 points. D’abord, en quoi l‘émotion dans le roman doit-elle être préservée ? Ensuite, dans quelle mesure cet ouvrage est-il exploitable dans l’objectif d’améliorer les capacités de compréhension des élèves et les aider ? Comment peut-il enfin prendre part au développement de la culture littéraire commune des élèves en classe ?

I/ L’émotion qui est au coeur du roman est à préserver :

Tout d’abord, la manière d’écrire ce roman est très fine, les descriptions des paysages, des sentiments et des pensées sont concises, ce qui aide l’enfant à s’immerger dans l’environnement exotique et sauvage qu’est la Taïga.
Ensuite, c’est l’histoire en elle-même qui séduit les jeunes lecteurs. Ce qui est arrivé à Ivan est traumatisant, il ne fait allusion à aucun moment de l’accident, et extrême, sa situation est catastrophique, il est