Exposé Madame de Volange
Mme de Volanges est tout d’abord une femme d’apparence lucide, lucidité qui se révèle dans sa correspondance privilégiée à Mme de Tourvel. En effet, Mme de Tourvel lui écrit les lettres 8, 11, 22, 37 et 45 dans lesquelles elle relate de manière factuelle son séjour chez Mme de Rosemonde. Mme de Volanges se pose donc comme une aînée à l’écoute mais aussi prodiguant des conseils à Mme de Tourvel. Elle s’attache à la mettre en garde contre le vicomte. Par le portrait très précis et réaliste qu’elle donne du vicomte, Mme de Volanges montre qu’elle semble particulièrement bien le connaître d’autant plus qu’elle évoque à la lettre 9 « l’âge » et « l’expérience » qui l’autorise à donner ces conseils. Ça montre que le Vicomte de Valmont a lui-même eu Mme de Volanges dans son lit. Par ce portrait, Mme de Volanges distille sa médisance avec une sorte de complaisance sociale, consciente du type de personnage qui rôde autour de son amie sans pour autant rien faire pour changer les choses. Sa lucidité semble donc concerner exclusivement ce qu’elle peut divulguer puisqu’elle joue au long du roman le rôle d’une commère véhiculant une opinion publique malfaisante sur Valmont mais aussi ultimement sur Mme de Merteuil. De Fait malgré la requête de Mme de Rosemonde d’arrêter les scandales et de la laisser en paix, Mme de Volanges lui relate tout de même la « mort sociale » de la marquise. Le rapport à la société de Mme de Volanges ne tient donc