Antonin Artaud né le 4 septembre 1896 à Marseille. Sa famille appartient à la bourgeoisie aisée de la ville. D'une enfance presque sans histoire, une tragédie se détache qui l'affecte profondément : la mort à sept mois de sa petite sœur. Des années plus tard, dans la biographie qu'il se réinvente a l’hôpital psychiatrique de Rodez il lui redonnera vie dans l'écriture. Ses premiers texte retrouvés datent de 1913 (poèmes, courtes nouvelles). Il dessine et peint ses premiers portraits. En 1914, il traverse une crise dépressive, c'est le début d'un périple en maison de repos qui va durer plus de cinq ans. Les médecins ne comprennent pas grand chose à ce jeune homme étrange qui continue à peindre, dessiner et écrire. On lui prodigue les traitements de l'époque, il y verra l'origine de sa toxicomanie « Sans cet état chronique de dépression et de souffrances morales et physiques de toutes sortes, je n'aurais jamais prit d'opium. » En 1920, sa famille le confie au Dr Edouard Toulouse, aliéniste réputé, directeur de l'asile de Villejuif. Antonin Artaud arrive à Paris. Le Dr Toulouse, fondateur d'une revue mi-scientifique mi-littéraire « Demain » l'encourage à publier des poèmes, des critiques de livres et d'expositions. En 1921, Artaud est engagé dans la compagnie théâtrale de Charles Dullin. Il y rencontre la comédienne Génica Athanasiou. Ils auront ensemble une histoire passionnelle jusqu'en 1927. Il rejoint après la compagnie Goerges et Ludmilla Pitoeff à la Comédie des Champs Elysées. En 1923, il fait éditer ses premiers poèmes «Tric Trac du ciel». Il commence une correspondance avec Jacques Rivière, directeur de « La nouvelle revue française » qui sera publié en 1924. c'est la véritable entrée en scène d'Antonin Artaud dans le monde littéraire. André breton prend contact avec lui, et Artaud adhère au mouvement surréaliste. « le surréalisme vint à moi à une époque ou la vie avait parfaitement réussi à me lasser, à me désespérer et ou il n'y avait plus pour