CE QU’ILS DENONCENT

[L’omniprésence de la publicité] Elle s’est banalisée et elle accompagne les individus dans leur vie quotidienne. Les médias traditionnels (radio, télévision, presse, affiches) ne lui suffisent plus. Ainsi, depuis les années 1990, la publicité s’est intégrée dans les objets les plus divers tels que les billets de cinéma, les caddies, les vêtements voire des serviettes en papier…
[L’école ouvre même ses portes à la publicité. Les entreprises comblent de plus en plus le manque de moyens de l’Éducation Nationale en offrant aux enseignants des outils pédagogiques. La publicité étant interdite en classe, les marques s’y introduisent en déguisant leurs pubs en instruments de savoir, et en arguant qu’elles contribuent à l’éducation des élèves. Par exemple, le constructeur Renault a proposé aux écoles des kits pédagogiques gratuits pour la sécurité routière.]

[La dictature de la norme]. Selon François Brune, professeur de lettres, très influencé par George Orwell et Roland Barthes, le discours publicitaire demande à chacun d’ « être soi-même en imitant tout le monde ». Le discours publicitaire définirait donc une normalité au consommateur. S’appuyant sur l’argument de la « normalisation », les pubs feraient jouer en leur faveur la peur d’être anormal.
C’est à l’échelle planétaire que la pression de la norme publicitaire se vérifie avec le plus d’évidence. Les mêmes logos, les mêmes marques et les mêmes produits se retrouvent d’un continent à un autre : ils dépassent les frontières car ils ont réussi à s’imposer partout dans le monde. En uniformisant la consommation de par le monde, la publicité contribuerait à l’uniformisation des modes de vie et des cultures.

* La publicité dévaloriserait l’individu en exploitant ses insatisfactions et lui présenterait une image du bonheur auquel il doit adhérer pour exister.

[La peur et la frustration comme argument de vente] La publicité n’en finit pas de promouvoir des solutions censées rassurer