"On navigue dans une société résolument exhibitionniste qui ind4iniment se partage entre ceux qui se montrent et leurs woyeurs écrit Christine FIZCHER dans Les nouveaux amoureux» in Nouvelles mythologies».

Que pensez-vous de cette affirmation?

Le dossier que nous venons d'étudier nous a permis d'explorer la tendance actuelle de l'exposition de soi. Se mettre à nu est devenu de nos jours chose banale. Aussi Christine FIZCHER dans sa chronique publiée dans Nouvelles mythologies afirme que l'on navigue dans une société résolument exhibitionniste qui indéfiniment se partage entre ceux qui se montrent et leurs voyeurs Que peut-on penser d'une telle assertion De prime abord elle paraît péremptoire mais quand on l'examine de plus près, tout en réfléchissant sur les moeurs actuelles, on ne peut que la corroborer.

Nous vivons dans la soclété du spectacle suivant les temes de Guy Debord, dos un système d'apparences triomphantes qui développe le culte de la vedette et nous transforme tous en voyeurs. Le spectacle n'est pas un ensemble d'images mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images. Il est le soleil qui couche famas sur l'empire de ne se la passivité moderne écrit le célèbre sociologue dans son essai-culte. Cette passivité, quant à elle, se traduit par notre propension à la mimésis qui consiste en 1'imitation de ce prononcée qui nous est donné à voir. Or, cette identification n'est pas sans dangers, présents déjà dans le passé, si l'on en croit le triste destin du de Gustave Flaubert Bovary, gâtée personnage par la lecture des romans d'amour. Notons que ces dangers semblent croître avec la prédominance de médias visuels qui favorisent la capacité d'identification et donnent l'illusion que les situations présentées sont non seulement aisées à reproduire mais possèdent aussi un caractère valorisant validé par leur médiatisation. La télévision, le cinéma, la publicité, Intemet sont autant de creuses d'idées pour les spectateurs,