Expression personnelle devoir de mémoire
Les dernières décennies ont vu fleurir de nombreuses commémorations dans le but de faire perdurer le devoir de mémoire. En plus des nombreuses fêtes nationales et des monuments commémoratifs qui ornent nos territoires, on voit en France une volonté de l'État à raviver encore plus cette mémoire collective. Ces commémorations servent-elles réellement à créer une identité nationale ou au contraire, ce devoir de mémoire n’est-il pas devenu qu’instrumentalisation du souvenir collectif ? C’est ce que la citation d’Houda Rouane évoque. L’auteur ne remet pas en cause le but de ces manifestations mais la manière dont le devoir de mémoire est transmis. Dans un premier temps, nous étudierons la définition du devoir de mémoire et dans un second temps, nous discuterons le parti pris de l'auteur.
L'expression « devoir de mémoire » est très utilisée aujourd'hui. Cette notion consiste à se rappeler des souffrances vécues par les générations passées pour apprendre des erreurs qui ont été commises afin de ne pas les reproduire. Elle a aussi pour but de reconnaître le traumatisme subie par nos pères, et de les aider à se reconstruire, à rebâtir leur société, pour que les crises traversées n'en n'engendre pas d'autres. La transmission du devoir de mémoire prend différentes formes en France. En plus des fêtes nationales, de nombreuses lois sont instaurées par l'État puisqu'il a ses responsabilités quant aux souffrances qu'on subit les générations passées. La loi Gayssot du 13 Juillet 1990 condamne le révisionnisme, la loi Taubira de Mai 2001 vise à reconnaître l'esclavage comme crime contre l'humanité, et bien d'autres encore. Le devoir de mémoire à donc une place très importante dans notre pays. Il faut notamment souligner le terme « devoir » qui fait irrémédiablement référence à une obligation. Il paraît donc dangereux d'imposer