"Familles, je vous hais !" dissertation
Dans la tradition européenne fortement influencée par le christianisme, elle a souvent symbolisé l’amour, la sécurité et la solidarité. Dans de nombreux ouvrages, elle a été célébrée comme un lieu de ressourcement où cessent tous les tumultes de la vie. Mais, en 1897, un auteur n’hésita pas à choquer ses contemporains en proclamant : « Familles, je vous hais ! ». Phrase culte d’André Gide, extraite de son ouvrage les « Nourritures terrestres », elle fut surtout le cri d’un homosexuel probablement incompris par ses parents, de riches bourgeois protestants. Depuis lors, la famille essuya de nombreuses critiques et fut au centre de polémiques entre opposants et fervents défenseurs. Pourtant, elle subsiste bien qu’elle subisse actuellement de nombreuses transformations. Mais peut-on s’éloigner, ou non, de celle qui constitue parfois plus un poids qu’un soutien ?
Tout comme Gide, de nombreuses personnes doivent faire face à ce qui est communément appelé le conflit d’opinion. Dans la mesure où la famille est essentiellement la réunion de personnes liées entre elles par le seul lien de parenté, il n’est pas rare qu’il y ait des différences dans la façon de vivre ou de penser ; par exemple, lorsqu’une partie de la famille soutient un parti politique extrémiste et pas l’autre. En outre, la jalousie constitue également un véritable fléau par rapport à l’entente familiale. Combien de personnes ne se sont-elles pas déchirées après la mort d’un proche au moment du partage de l’héritage ?
En plus des tensions ou de la jalousie, la famille est parfois une véritable prison. Les personnes sont parfois conditionnées depuis leur enfance au point qu’elles n’ont plus de pensée, de façon d’être ou d’agir personnelles. Dès lors, il n’y a plus de conflit possible puisque en quelque sorte la liberté d’expression est supprimée. L’exemple le plus frappant est celui du père de famille