Faut il avoir peur d autrui
La peur est un sentiment d’appréhension qui inhibe nos actions. En effet nous pouvons nous poser la question si la peur ne devient pas une réaction naturelle et nécessaire pour se protéger de l’autrui. Mais se pose alors le problème moral: est-il légitime de fonder nos rapports avec autrui sur la peur? La crainte, est-elle une réaction nécessaire et naturelle pour nous protéger de l’autre ou est-elle une réaction dangereuse qui met en péril nos rapports avec autrui? Comment créer avec l’autre un monde commun: est-on condamnes a rester enfermes dans notre subjectivité?
Dans un premier temps nous verrons qu’il faut avoir peur de l’autrui, puis, dans un deuxième temps nous montrerons qu’on ne doit pas ressentir la peur de l’autre. Enfin, nous nous demanderons s’il est possible de créer un rapport avec l’autre fonde sur la confiance.
Il faut avoir peur de l’autrui parce que cette peur est fondée et justifiée. Prenons pour l’exemple l’oeuvre L’ETRE ET LE NEANT (1943), ou Sartre suppose que par le regard, les choses existent pour l’homme. Le regard désigne l’action de la liberté par laquelle on donne la valeur aux choses et on les fait exister pour la conscience. Quand l’homme est seul, le monde l’appartient par ce qu’il le fait exister et il fait l’expérience de toute sa liberté. Mais que se passe-t-il quand l’autrui entre dans ce monde? Quand l’autrui entre dans ce monde, les objets qui on le sens et la valeur pour l’homme d’un seul coup que par la présence d’autrui ont le sens pour lui. Comment fait-on l’expérience de l’autrui? Comment rencontre-t-on l’autrui? L’homme ne fait l’expérience de l’autrui comme il connait les objets, parce qu’il ne connait pas ses propriétés. L’autrui fait l’expérience de sa liberté qui donne le sens aux choses et qui s’oppose a la liberté de l’homme déjà présent. La première relation avec l’autrui est donc conflictuelle et dramatique ou s’opposent les libertés et les conscience.
L’autrui est