Faut-il désobéir aux lois ?
La justice est, au sens théorique, un idéal auquel correspond un sentiment individuel et qui repose sur la vertu d’un homme.
Une loi est une parole, une règle à respecter sous peine de punition. Sa validité est permanente et elle s’adresse à tous. Si l’action juste est obligatoirement conforme à la loi, ne pas obéir à une loi peut-il être vertueux ? La justice réside t-elle même dans la désobéissance ? Selon les événements, désobéir à une règle ne peut-il pas être juste ? Nous étudierons dans une première partie qu’il peut être juste de désobéir aux lois puis nous analyserons, dans un second temps, pourquoi cette désobéissance est limitée.
Tout d’abord, la désobéissance, qui consiste à aller à l’encontre d’une loi, à effectuer le comportement inverse, peut être compréhensible, juste. En effet, la résistance au Nazisme pendant la Seconde Guerre Mondiale, ou la lutte contre l’Apartheid sont évidemment justes et légitimes car, à l’évidence, les droits fondamentaux des individus étaient bafoués. Dans le but de mettre fin à un état d’injustice, désobéir est légitime et permet de s’exprimer, bien qu’il existe d’autres moyens pour cela…
De plus, la désobéissance à une loi peut-être juste si elle vient d’un ordre dont l’autorité est plus forte que tout et nous dépasse. C’est la cas par exemple des généraux d’Hitler qui, bien que tuer était contraire à la morale, donnaient les ordres d’éradiquer la population Juive. La personne émettant les ordres (Hitler) détenait tellement de pouvoir que les différences entre une loi et un ordre n’étaient presque plus perceptibles et que ses ordres avaient la même valeur que les lois.
Aussi, les convictions personnelles peuvent pousser à désobéir aux règles et pourtant être compréhensibles. C’est le cas des résistants, au moment de la Choa, qui cachaient des personnes Juives dans le but de leur éviter la mort. La morale étant de ne pas tuer, ces personnes risquaient