Faut-il définir la conscience par l'intériorité
C 'est par la conscience que le monde devient visible, que le sentiment est connu, que les choses sont décrites et pensées, que le jugement est prononcée ou que l'image est imagée. Par la conscience nous parvenons à tout, mais connaissons nous la conscience elle même ? Nous passons certes notre vie dans la conscience mais sans la connaître et sans nous connaître. C 'est pour cette raison que le monde extérieur semble toujours plus simple et accessible que notre intériorité. Dans le monde extérieur il y a des choses distinctes et mesurables alors que l'intériorité paraît toujours plus ambiguë. Que savons-nous de la conscience elle-même ? Faut-il définir la conscience par l'intériorité ? Mais tout d'abord que faut-il entendre par « intériorité » ? La conscience se révèle comme une intimité inaccessible, inviolable, intouchable. Après l’éclaircissement de ces deux notions définissons-nous la conscience par l'intériorité ? Il s'agit d'abord de s'intéresser à la conscience de soi, puis nous aborderons l'aspect de la conscience de l'Autre, et enfin nous serons amenés à nuancer cette interprétation en revenant sur la conscience du temps et de l'espace.
La conscience de soi est tout d'abord marquée par la connaissance de sa propre personne. Un individu ayant une connaissance parfaite de lui-même serait donc l'égal de Dieu. Ajouté à cela, pour de nombreux êtres, tout comme les philosophes grecs, la connaissance de soi-même est comparable à la sagesse. Elle permettrait à l'individu de prendre conscience de ses défauts, de ses propres limites et de développer ses qualités en faisant abstraction de ce qui peut nuire à son intégration vis à vis des autres et de sa propre acceptation mais encore de prendre conscience de sa véritable identité. La connaissance de soi n'est pas une donnée immédiate, elle nous invite donc à entreprendre une recherche dans notre intériorité et de trouver l'essence de notre être.
Descartes