Faut-il encore réformer le régime électoral des députés sous la vème république ?
L'adage '' au premier on choisit, et au second on élimine '' définit clairement ce que sont, finalement, les deux tours du scrutin uninominal. C'est la conséquence de ce mode de scrutin. Les députés sont élus au suffrage uninominal majoritaire à deux tours : le scrutin est dit uninominal lorsque les électeurs désignent un représentant par circonscription ce qui signifie que chaque circonscription a un siège à pourvoir. Par ailleurs, dans le système majoritaire, le siège est attribué au candidat ou à la liste ayant obtenu la majorité des suffrages exprimés. Il faut cependant distinguer le système majoritaire à un tour de celui à deux. Dans le cas d'un mode de scrutin majoritaire à deux tours, à défaut d'une majorité absolue au premier, un second tour de vote sera organisé où seul pourront se présenter les candidats ou les listes ayant obtenu un pourcentage de vote suffisant. Le questionnement soulevé par le sujet permettra donc de mieux appréhender le fonctionnement du régime électoral des députés. Ces derniers sont élus au suffrage direct uninominal majoritaire à deux tours et ce, à la différence des sénateurs qui sont élus au suffrage indirect ou encore contrairement aux anglais qui favorisent la représentation proportionnelle. Cette dernière impose un scrutin à un tour où les sièges à pourvoir sont répartis entre les liste en proportion des voix obtenues pour chacune d'elles. Ce mode de scrutin, traditionnel sous la IIIème République, a été abandonné sous la IVème. Le scrutin uninominal majoritaire à deux tours a été établit au début de la Vème, par l'ordonnance du 17 octobre 1958. Toutefois, il a été remis en cause dans la période 1985-1986 par François Mitterrand, pensant obtenir la majorité absolue en rétablissant la proportionnelle. A ce titre le questionnement pourra se porter sur la nécessité d'une nouvelle modification du système électoral des députés. On