Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?
Le bonheur (lat. ougurium, chance, augure, présage)
Le bonheur, si l'on en croit l'étymologie (bon heur), ne peut être que l'effet de la chance, le produit de circonstances favorables. Pourtant, l'eudémonisme ancien prétend faire du bonheur le souverain bien, la fin dernière de notre activité qu'il dépendrait de nous de pouvoir atteindre. Or, cet état de satisfaction complète qui distingue le bonheur du plaisir des sens parce qu'il est toujours accompagné de la certitude de durer semble si difficile à définir qu'on peut le considérer avec Kant comme un idéal de l'imagination plutôt que comme une fin susceptible d'être rationnellement recherchée.
La vérité
Cohérence. Validité logique d'un raisonnement considéré abstraction faite de la vérité matérielle des propositions qui le composent. Ainsi, un raisonnement peut être cohérent dans la forme (vrai formellement) malgré la fausseté matérielle d'une ou plusieurs de ses propositions. Par ex., le syllogisme suivant : « Tous les Chinois sont français, or je suis chinois, donc je suis français. » La logique formelle contemporaine exprime en langage d'implication ce que nous voulons dire lorsque nous affirmons que la validité d'une inférence est indépendante de son contenu : si tout f est g et si tout x est f, alors tout x est g. La vérité formelle est donc l'absence de contradiction, l'accord de la pensée avec elle-même.
Attention : à distinguer de la vérité qui consiste dans l'accord de la pensée avec l'expérience . A distinguer de vérité formelle; ainsi, le syllogisme : « Tous les Français sont européens, or je suis européen, donc je suis français » ne comporte que des propositions vraies matériellement, mais est faux formellement.
Développement possible
I - La finalité de la vie humaine est le bonheur. Toutes les pensées et les actions des hommes tendent vers ce but.
Tous les hommes aspirent au bonheur "Tous les hommes recherchent d'être heureux, c'est le