Julie BOURGET

Terminale STG 2

DEVOIR MAISON N°2 PHILOSOPHIE

Dissertation : Le bonheur est-il la fin de l’existence humaine ?

« L’Homme est l’animal qui […] se nie lui-même ». C’est ainsi que Bataille définit l’Homme et met en même temps en évidence le paradoxe des actes humains. L’Homme en effet refuse de donner libre cours à ses désirs, contrairement aux autres animaux qui suivent leur instinct pour agir. Ainsi, il lui apparaît parfois préférable de ne pas satisfaire ses désirs, c’est à dire renoncer à son bonheur, car l’action serait mauvaise. Ce souci d’agir bien, présent en chaque homme à des degrés divers, est la conscience morale. Il convient donc de se demander si le bonheur est réellement la fin de l’existence humaine. Nous allons dans une première partie envisager le bonheur comme la fin de l’homme, puis dans une seconde partie montrer l’importance de la morale et discuter sur sa possible conciliation avec le bonheur. Enfin, nous tenterons dans une dernière partie de définir le véritable but de l’existence humaine.

La fin de toute existence humaine est la recherche du bonheur. En effet, la recherche du bonheur est un présupposé adopté par un bon nombre de philosophes. D’abord par Aristote dans Ethique à Nicomaque par cette proposition « Tous les hommes aspirent naturellement au bonheur », puis par Pascal dans ses Pensées avec « C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à ceux qui vont se pendre ». Effectivement, un homme qui veut se pendre est un homme malheureux ; la raison pour laquelle il met fin à sa vie est qu’il ne trouve pas le bonheur. Il y a donc bien là une recherche du bonheur. Par opposition, nul ne désire être malheureux, même lorsqu’il cherche, comme le masochiste, de la souffrance pour trouver son plaisir. L’ensemble de ces philosophies, qu’on appelle hédonisme ou eudémonisme, considèrent alors le bonheur comme un « souverain bien », c’est à dire la fin ultime de l’homme. Le bonheur serait donc une fin en