Faut il stimuler la créativité en ville
Faut-il stimuler la créativité en ville ?
Sciences Po Paris Campus de Reims 2013-2014
La notion de créativité fait partie de ces tendances qui font le buzz périodiquement, utilisées à tout va par la population et les pouvoirs publics sans jamais réellement savoir pourquoi. La créativité semble être, si l’on se fie aveuglement à ce qui se dit, le remède à tous les maux de la ville, ce mal propre au 21ème siècle. La ville créative est un concept qui a fait ses premiers pas sous la plume de l’urbaniste américain Richard Florida dans son ouvrage « the rise of the creative class » qui, s’il n’a pas fait l’unanimité a eu le mérite de créer le débat sur le sujet. Décrié par les universitaires sous prétexte que la thèse n’est basée sur aucune étude sérieuse, la ligne directrice de l’ouvrage soutient qu’une ville créative attire la « classe créative » et qu’il y a un lien de causalité direct entre la présence de cette catégorie sociale et la croissance économique. Sur cette base on comprend le désir de vouloir stimuler la créativité. Mais ces promesses alléchantes du gourou Florida ont rapidement été contrebalancées par d’autres penseurs comme Richard Shearmur qui ont soutenu une thèse inverse. Ce serait la croissance qui engendre la venue de la classe créative et non la classe créative qui engendre la croissance. A travers le monde, des villes comme Toronto ont déjà sauté le pas, tentant de stimuler la créativité mais avec des résultats qui tardent à venir et des conséquences liées que la ville va devoir assumer dans le future. Si ce concept à tant séduit malgré la manque de résultats concrets c’est peut être grâce à l’image pseudo libérale et bohème qu’il véhicule mais aussi et surtout car elle donne l’impression à cette classe créative, d’être l’élite de la population et le moteur de toute une ville. Prenant tout cela en compte, nous sommes