Faut il vouloir le bonheur
Faut-il vouloir le bonheur ? Et pourquoi faudrait-il ne pas le vouloir ? La pensée commune s'accorde à dire que la recherche du bonheur est un but naturel auquel tout homme aspire. L'homme se met naturellement à la recherche du bonheur car celui-ci apparaît comme étant son essence même. Chaque homme poursuit un but dans la vie, et chacun de ces buts, tels que l'argent, l'amour, le pouvoir ou bien la gloire, lui permet de tendre vers le bonheur. La question: "Faut-il vouloir le bonheur ?" pourrait donc être reformulée: l'homme peut-il vivre sans chercher le bonheur ? Pourtant se demander s'il faut vouloir le bonheur, c'est implicitement chercher à savoir : à qui s'adresse ce bonheur ? N'y a-t-il alors qu'une seule forme de bonheur ? Dans un premier temps, nous chercherons à savoir si le bonheur est inhérent à l'homme. Puis, ensuite, nous nous poserons la question : mais à qui s'adresse cette recherche de bonheur ? Enfin, nous nous pencherons sur : peut-on vouloir le bonheur d'autrui ?
Le bonheur est l'état de complète satisfaction de tous les penchants humains. Il se distingue, par sa persistance dans le temps, du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours liées à un objet particulier. Le bonheur est un objet de recherche perpétuelle pour l'homme. D'après les morales eudémonistes, c'est-à-dire les morales qui font du bonheur le Souverain Bien, le bonheur est la fin de l'action humaine, L'Homme ne connaît de but suprême que celui d'accéder à ce bonheur. Vouloir le bonheur semble être un but universel. Comme Aristote le dit dans son Éthique à Nicomaque : « le bonheur est le (...) bien le plus précieux, le plus beau et le plus agréable, en tant qu'il est le but ultime de toutes les actions de l'homme.» Le bonheur apparaît bien comme l'unique fin à laquelle l'homme aspire et peut aspirer. Selon l'auteur, toutes les actions entreprises par l'homme sont orientées vers la finalité de la découverte du