Femmes dans le monde du travail français et japonais
1) couple des années 50
Les femmes ont toujours travaillé mais leurs activités, y compris leur participation à la production des biens, se sont longtemps effectuées dans le cadre domestique. Durant cette période il était naturellement admis que la femme soit active professionnellement, mais uniquement à la condition qu’elle abandonne tout travail extérieur dès que les exigences familiales le réclamaient. En 1955, selon l’INSEE, sur l’ensemble de la population féminine 30,7% était actives alors que sur la totalité de la population masculine 61,6% était actifs, ce qui signifie qu’il y avait deux fois plus d’homme sur le marché du travail. L’homme au travail et la femme au foyer était alors présenter comme le modèle le plus efficace et le plus rationnel pour organiser la société. Le salaire d’un homme devait subvenir à ses propres besoins mais également à ceux de la sphère familiale. En revanche celui de la femme, qu’elle soit mariée ou non, était supposé couvrir uniquement ses besoins.
(Ci-dessus, une pub pour radiateur où on peut voir le retour du mari à la maison et de la femme prenant tranquillement soin de ses enfants dans le nid familiale)
Dans le monde du travail les hommes étaient considérés comme des travailleurs stables, qualifiés, exigeant un salaire pour nourrir leur famille. Au contraire les femmes était assimilé à des travailleur « naturellement » peu qualifiées et peu investie dans leur travail et dont la participation à la production ne pouvait être que momentanée en raison de leur présence nécessaire auprès des enfants. La compétition des hommes et des femmes dans le travail était donc improbable. Les femmes étaient cantonnées aux « travaux de femmes » adaptés à leur « nature » (en d’autres termes une activité où une réflexion et une bonne qualification n’étaient pas nécessaire) et dont les emplois étaient toujours situés en bas de la hiérarchie des professions et des salaires (comme