Conscience, inconscient

1/ Définition
a) Conscience
Sens 1 : la conscience, c'est avant tout du point de vue de langage courant ou de l’opinion commune, le fait d’être conscient, c'est à dire d’être éveillé en face de notre environnement et d’y être attentif. Exemple : avoir conscience de ce qui nous entoure. C'est le contraire d’endormi, de l’état de coma.
Sens 2 : conscience au sens de « prendre conscience », c'est comprendre, mais surtout saisir quelque chose qui nous échappait parfois auparavant. Exemple : prendre conscience de la gravité de son acte, avoir conscience de soi.
Sens 3 : sens cartésien. La conscience désigne une sorte de lieu, le lieu des représentations, quand on dit « en ma conscience ». Synonyme d’esprit, d’âme. La conscience de l’homme est ce qui fait de lui un être singulier. Cf. Acception de Descartes, le cogito. Le conscience, c'est le « je pense ».
Sens 4 : sens phénoménologique. La conscience n’est pas en renfermement sur soi, c'est une ouverture sur le monde. Car toute conscience est « conscience de quelque chose » (Husserl).
Sens 5 : la conscience réflexive. La conscience peut se regarder elle-même. Quand je me voit en train de penser, je fais un retour sur moi-même que l’on appelle réflexif.
Sens 6 : sens psychologique. La conscience est une structure de l’esprit, une structure complexe. Cf. 1ère topique de Freud : Conscient, c'est ce qui est directement accessible au sujet, ce qui est présent à son esprit. Préconscient : ce qui est dans ma mémoire, non présent immédiatement à mon esprit, mais que par un effort très faible et rapide je peux me remémorer.
Sens 7 : sens moral. Conscience morale, c'est à dire le fait de faire la différence entre le bien et le mal et d’éprouver de la répugnance ou du regret face à une action mauvaise.
b) L’inconscient.
Sens 1 : selon l’opinion commune. Ne pas être responsable, ne pas avoir de notion du danger, de la moralité, des convenances. Exemple : « C'est de l’inconscience que