« Race et Histoire »,
Claude Lévi-Strauss

Claude Lévi-Strauss, né en 1908 et mort en 2009, fut à la fois philosophe et ethnologue. Après avoir terminé ses études à Paris avec le titre d'agrégé de philosophie, il se consacre d'abord à l'enseignement jusqu'en 1935 où il se rend au Brésil pour tenir la chaire de sociologie de l'université de Sao Paulo. C'est alors qu'il se découvre une passion pour l'ethnologie et décide de diriger des expéditions scientifiques dans le Matto Grosso et en Amazonie méridionale.
De 1942 à 1945, il fut professeur à la New York School for Social Research. En 1950, il est nommé directeur d'études à l’École pratique des Hautes Études. De 1959 à 1982, il occupe la chaire d'anthropologie sociale du Collège de France.
Ses travaux ont fait de Lévi-Strauss une des figures les plus marquantes de l'ethnologie et de la pensée contemporaine. « L'ethnologie, se plait-il à dire, représente un peu pour les sciences humaines, ce que fut , à ses débuts, l'astronomie pour les sciences physiques encore à naître. Les sociétés que nous étudions sont comme des objets situés très loin de nous dans le temps et l'espace. De ce fait, nous ne pouvons apercevoir que leur propriété essentielles. A force d'étudier ainsi de loin un grand nombre de sociétés, je crois que nous arrivons mieux à dégager certains caractères fondamentaux de la société humaine en général. »

L’œuvre que nous étudierons ici est tiré de brochures consacrées aux problèmes de racisme dans le monde, publiées par l'Unesco en 1952. Parmi celles-ci, « Race et Histoire » qui est un court essai dépassant son sujet initial pour produire une réflexion sur les notions de civilisation et de temps historique. De plus, l'un des points important du livre est que l'auteur cherche à mettre en parallèle la discrimination raciale et la fausse supériorité culturelle des sociétés occidentales. Car en effet, les réflexions racistes affirment aussi la supériorité raciale en ce qui concerne la culture, c'est