Fiche de lecture, principes de politique, benjamin constant
Critique positiveA. La nécessité d’un pouvoir neutre Dans son deuxième chapitre, « De la nature du pouvoir royal dans une monarchie constitutionnelle », Benjamin Constant explique la nécessité d’un pouvoir neutre ajouté aux trois autres, et à qui il doit être attribué. Comme expliqué lors du résumé, le monarque est celui qui détient ce pouvoir. Il a pour compétence le maintien de l’équilibre des trois autres pouvoirs. Si le pouvoir exécutif, législatif ou judiciaire avait en ces mains cette attribution, il serait toujours tenté d’en faire un usage à son profit, au dépend des autres. De même, si la force de régler les conflits entre pouvoirs était attribuée à plusieurs, voir à tous, aucun de ces conflit ne pourrait être résolu, sinon par la force. Dans le droit, nous avons fait le choix de nous placer sur une vision négative de l’homme, à l’image de la philosophie hobbesienne : « homo omini lupus ». Puisque l’homme est mauvais et que les …afficher plus de contenu…
Critique négativeA. L’apparente nécessité d’un suffrage restreint peu justifiéComme nous venons de le voir, Benjamin Constant a pour principe de son idéal politique une souveraineté limitée, dans l’objectif de pouvoir assurer la garantie des libertés individuelles. Il va présenter plus loin dans son livre que pour cela, il refuse le suffrage universel, synonyme à ses yeux d’une chute dans le despotisme. Il va opter pour un suffrage censitaire basé sur un certain type de propriété. Pour Constant, accéder aux droits politiques n’est pas un droit de l’homme, c’est-à-dire un droit que nous possédons tous du seul fait que nous appartenons à l’humanité, mais un privilège accordé à quelques-uns. C’est dans son chapitre 6 « Des conditions de propriété », qu’il va expliquer que seule la propriété foncière doit permettre d’accéder aux droits politiques. Il la distingue de la propriété industrielle, qui met les hommes dans une situation d’interdépendance, et de la propriété