Figures II
« Le Jour, La Nuit »
- étude de la poétique du langage (sémiologie : étude des signes)
- exploration des nombreuses ressources, occasions, inflexions, inflexions et contraintes que peut offrir le langage au poète
- matière maniable (réinterpréter) > action du langage sur l’imagination et vice-versa > imagination du langage (sens objectif et subjectif) – Proust, Swann
- étude du sémantisme imaginaire du langage avec l’exemple des mots jour et nuit
- ces deux mots forment un coupe par leur sens contraire (opposition qui n’est pas entre les « référents » mais entre les « signifiés » car c’est la langue qui crée ce partage
- la langue ne peut pas insensiblement passer d’un mot à un autre comme la nature passe du jour à la nuit
- opposition renforcée par l’absence de synonyme donc aucune incertitude
- l’opposition prend un sens par rapport à ce qui fonde le rapprochement de ces deux mots (élément commun)
- élément de signification commun : l’inclusion dans la durée de 24 heures
- relation d’exclusion et d’inclusion : en un sens, le jour exclu la nuit, dans l’autre il la comprend > Blanchot « Le tout du jour et de la nuit »
* nycthémère : le jour qui dure 24h, comprend le jour et la nuit
- « La lumière du jour, les ombres de la nuit » Racine (le mot jour ici à un sens)
= polysémie du mot jour
-opposition privative : id entre un terme marqué et un terme non marqué (jour= terme normal, il ne se spécifie pas par le sens d’archi-jour)
= ex : homme-femme > même complexe de contradiction et de complémentarité jour valorisé car le terme le plus fort du paradigme, nuit valorisée par sa différence > l’imagination poétique s’intéresse davantage à la nuit qu’au jour jour : valorisation première cristallisée dans le langage/ nuit : valorisation seconde et inverse comparer le jour et la nuit revient à rapporter la nuit au jour, l’accident à l’essentiel.
Ex : « et nous avons des nuits plus belles que le jour » baudelaire,