Un livre ou un film peut défendre une cause. C’est une réalité qui remonte à l’invention de l’écriture. Ainsi, un auteur se sert de son art pour plaider la cause qu’il entend défendre comme l’abolition de l’esclavage dans Controverse De Valladolid. Et la multiplicité des moyens de diffusion actuels augmente la capacité à transmettre ses convictions au plus grand nombre. Comme toute cause a ses adversaires, les auteurs engagés ont à lutter contre la censure mais aussi contre des attaques parfois plus sévères. Néanmoins, les auteurs restent des humains qui sont susceptibles de se tromper. Car un film ou un livre sont des paroles tenues par un Homme.
En effet, le cinéma et la littérature sont des arts du langage. Et le langage est le moyen utilisé pour transmettre ses idées aux autres. Gilles Deleuze donne dans son Abécédaire sa conception du rôle de l’écrivain : « …Artaud dit « j’écris pour les analphabètes, j’écris pour les idiots. »… C’est pas une affaire privée de quelqu’un, écrire, c’est vraiment se lancer dans une affaire universelle ». Ainsi, le philosophe place l’écriture dans son contexte le plus noble. Ecrire, c’est parler « au nom de » ou « à la place de » à savoir mettre son talent, son art, au service de ceux qui ne bénéficient pas de la même capacité à s’exprimer. Comme l’écrit est fondamental à la transmission, à l’éducation et à l’évolution des Hommes, il atteint sa pleine valeur lorsqu’il contient un message destiné à la progression de l’humanité. Donc l’artiste langagier va se faire avocat et/ou témoin d’une cause, d’un courant de pensée, d’une situation particulière.
Ainsi, dans Controverse De Valladolid, l’auteur amène par le cheminement de ses arguments le lecteur à partager sa conviction, que l’esclavage doit être aboli. En effet, l’auteur et le réalisateur lors de la conception de leurs œuvres, s’investissent de tout leur être avec leurs certitudes et leurs valeurs. Il apparait donc évident que les opinions les plus chères à l’artiste non