Finance scolaire
Aller vers l’autre, donner et recevoir de lui, prétendre à un idéal, s’illimiter… telles sont les aspirations profondes de l’adolescent qui exprime son désir de naître et de participer à ce monde par sa transformation physique et psychique comme par son besoin pressant de sortir du cocon familial et de légitimer son droit de vivre, de penser, de choisir et d’aimer.
En fait, l’âme en effervescence n’a qu’un seul dessein : exercer son pouvoir créateur en apprenant à s’engager par elle-même sur le chemin de l’évolution. Malheureusement, l’adolescent est souvent bien loin de percevoir clairement cette réalité tant le fossé qui sépare sa conscience de son être profond est grand. Il est vrai que le manque d’Amour et de spiritualité, inhérent à nos sociétés, est responsable de ce fossé de sorte que l’on ne retient de l’adolescence que les symptômes d’une crise hormonale et existentielle. “Il faut que jeunesse se passe” dit le dicton, reflet de notre difficulté à considérer l’adolescence comme une période sacrée d’éveil à l’Amour, un éveil au Divin qui nous rappelle en notre “âme et conscience” que nous sommes aimés de l’intérieur et que, par Sa présence en nos cœurs, nous avons toutes les raisons de nous aimer nous-mêmes et toute l’énergie pour aimer autrui. Mais comment l’adolescent peut-il reconnaître cet appel d’Amour s’il n’a pas suffisamment connu l’Amour ? Comment peut-il avoir confiance en lui si personne ne l’a suffisamment valorisé ?
Nous savons combien l’environnement affectif de l’adolescent est décisif pour sa stabilité actuelle et future. Et nous savons aussi qu’il n’y a pas de véritable stabilité