Flexisécurité
Les entreprises font souvent état d’un manque de flexibilité, qui les empêcherait de s’adapter à l’évolution des technologies, à la variation de la demande, où à une concurrence toujours plus étendue. En effet, les entreprises doivent à la fois adapter leur quantité de main d’œuvre, en fonction des variations de la demande et en même temps adapter leurs modes de production, leurs équipements mais également les compétences de leur main d’œuvre aux évolutions des produits et des technologies. La flexibilité du travail est l'un des moyens permettant à une entreprise de s'adapter aux évolutions de sa demande et de son environnement. Cette flexibilité est une des composantes de sa réactivité industrielle. Elle implique toutes les ressources de l'entreprise et en particulier son personnel, par ses modes de gestion des ressources humaines.
Ce besoin de flexibilité s’est souvent fait au détriment des salariés, parfois considérés comme une simple variable d’ajustement. Les entreprises ont ainsi eu recours de manière croissante aux contrats temporaires ou à durée déterminée. Cette flexibilité a entrainé chez les salariés un important sentiment d’insécurité, en particulier chez les plus jeunes, les plus anciens et les moins qualifiés. Ce sentiment s’est renforcé avec les risques de chômage et d’exclusion. On a ainsi vu voir émerger des plus en plus de revendications d’une plus grande sécurité dans l’emploi. De ce fait, flexibilité du marché du travail et sécurité de l’emploi ont longtemps été jugé antinomiques et les politiques publiques ont alterné depuis les années 1980 entre une recherche de flexibilité dans un 1er temps et la lutte contre l’insécurité du marché du travail plus récemment. Depuis quelques années, et sous l’influence en particulier du modèle danois, on voit se développer des politiques mêlant à la fois la sécurité des salariés et la flexibilité de l’emploi.
Après avoir opposé les notions de