François villon, testament villon
comment donc ? » v.4. Par une formule succincte de deux propositions coordonnées par un « et » exprimant implicitement une opposition, « Il s’en est allé, et je demeure « v.5, il oppose brutalement un passé proche (exprimé par le passé composé ; « s’en est allé ») et un présent (« je demeure »), avec l’image opposée du mouvement de fuite, « s’en est allé » et d’une sorte de stagnation (« je demeure »). Enfin, l’image des « bouts de fil » v.26 à 28 évoque à la fois la brutalité et la rapidité du passage de la jeunesse à la vieillesse et donc de la vie à la mort. C’est une image très concrète et quotidienne du métier de tisserand qui s’impose à Villon : le geste de l’ouvrier qui, une fois la toile achevée, passait une torche enflammée pour brûler les bouts de fil qui …afficher plus de contenu…
Il regrette également son insouciance, voire son inconscience face au caractère éphémère de la vie. On retrouve ici le thème du memento mori. Cependant, Villon fait également de son « testament » une confession et un plaidoyer adressés à la postérité. Plusieurs caractéristiques donnent au texte les apparences d’une confession. L’énonciation à la première personne du singulier (« je ») exprime regrets et sentiments intimes, insistant sur la sincérité du poète : « je dis vrai » v.7, « il est bien vrai » v.14. Les phrases exclamatives expriment la désespérance et la souffrance, de même que les interjections et lmes questions rhétoriques : « Hélas » v.3, « Eh bien ! »v.16, « Comment donc ? » v.3. L’auteur reconnaît ainsi des erreurs : son inconscience du temps qui passe qui ne lui a pas permis de