Francais
Destiné à ‘faire son droit’, il choisit la bohème du Quartier Latin. A vingt ans, alors que ses relations familiales deviennent difficiles, il s’embarque pour l’Orient. Il s’arrête plusieurs semaines à l’île Maurice et à la Réunion où il se remplit les yeux d’images et de couleurs somptueuses et découvre les pouvoirs de la sensualité. Il rentre en France en février 1842, après dix mois d’absence. Il reçoit alors l’héritage de son père mais son beau-père lui impose un conseil de tutelle, qui le prive de la jouissance de ses biens. Commence alors une existence difficile, marquée par un grand désespoir (tentative de suicide en 1845), de gêne matérielle – Baudelaire devient alors journaliste, critique d’art et critique littéraire pour survivre -, de la maladie (la syphilis). 1857 est l’année de publication des Fleurs du Mal. Baudelaire est attaqué en justice pour « immoralité » (la même année que Madame Bovary) et condamné : plusieurs poèmes sont retirés du recueil et l’auteur doit payer une amende. Baudelaire est très affecté par cet échec et sombre dans la misère. Ces années 1845-1848 sont celles où il compose le plus grand nombre de pièces des Fleurs du Mal. C’est aussi à cette époque qu’il découvre Edgar Allan Poe, qu’il admire et qu’il traduira en partie. Il se lie avec Marie Daubrun et s’engage aux côtés des révolutionnaires de 1848. Mais les lendemains de la révolution l’écœurent, tout comme le révoltera le coup d’Etat du 2 décembre 1851. Prodigieusement doué pour la souffrance et la solitude, il achève de se fragiliser en