Francais
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière.
Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.
Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études ;
Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles ! Dans ce poème Baudelaire fais une personnification de la beauté grâce à l’emploi du pronom personnel « je » (v.1). Elle apparait telle une Déesse qui méprise les hommes « ô mortels » (v.1). Au vers 6 on peut observer un mot qui a deux significations « neige ». Ce mot montre la pureté de son âme mais aussi lafroideur de cette femme. La métaphore du feu « consumeront » (v.11) le montre à nouveau, le feu a deux sans : réconforter et faire souffrir. Le poète est soumis à cette femme, il passe du stade de « poète » (v.9) à de « dociles amant » (v.12). Baudelaire montre avec ce poème a quelle point cette femme le fais souffrir. XXXIV Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. Son regard,